La cérémonie des Oscars, montée de A à Z par L’Academy of Motion Picture Arts and Sciences a été mouvementée cette année. Le 28 Février, le Dolby Theatre a été dépourvue de certaines célébrités, et chacun pour défendre sa cause ou celle des autres : solidarité oblige. Depuis l’annonce des nommés début Janvier, des murmures qui se sont transformés en un brouhaha incessant ont inondés la toile. Gros plan sur ces polémiques.
Appel au boycott
Pour la deuxième année consécutive, l’absence d’acteurs et de réalisateurs noirs de peau dans la liste des nominés s’est fait ressentir. Au lieu de s’apitoyer sur leurs sorts, les stars concernées se sont relégués, ont protestés et ont boycottés les Oscars. A l’instar de la femme de Will Smith : Jada Pinket-Smith, qui a décidé de ne pas venir par solidarité avec le réalisateur Spike Lee. Par conséquent, une nuée de hashtag #Oscarsowhite, postées par des internautes, a envahie Twitter pour manifester leurs colères quant au manque de diversité. Une mobilisation qui a été imitée par plusieurs personnalités, entre autres : Will Smith, Michael Moore, Snoop Dogg. En outre, des acteurs français tels Omar Sy ou Roschdy Zem ont exprimés leurs soutiens à leurs collègues américains. Enfin, Chris Rock, maître de cérémonie, n’a pas mâché ses mots par rapport à ce sujet à chacune de ses apparitions. Il déclare sans ambages qu’il est aux Oscars, la Cérémonie qui est aussi connue comme récompensant les blancs. Il n’y a que la vérité qui fait mal dit-on !
Des déclarations mal placées
Certaines personnes ayant mal perçues le tournant que prenait ce manque de diversité ont décidées d’y mettre leur petit grain, comme s’il n’y avait pas déjà assez de problèmes comme ça. De ce fait, Charlotte Rampling, nommée dans la catégorie de la meilleure actrice pour le film « 45 ans » a commis une erreur en s’exprimant sur cette polémique. Elle a déclarée sur Europe 1 que cet appel au boycott est du « racisme anti-blanc » et qu’il est probable que les acteurs noirs n’étaient pas en mesure de faire partie des nominés. Résultats : un hors-jeu et une obligation de revenir sur ses propos pour Charlotte Rampling. Mais ce n’est pas fini car la réalisatrice Julie Deply a mentionnée le fait que les femmes n’ont pas le droit à la parole et que « … Parfois, je préférerais être afro-américaine ». Elle a donc dû présenter ses excuses et expliquer sa déclaration même si la rancœur de certains de ses partenaires ne saurait être effacée aussi promptement. Au final, les membres de l’Académie se devront de faire attention pour les prochains Oscars. Il est évident que la réputation de cette cérémonie a pris une sacrée raclée cette année. « Hollywood raciste » … cette image va-t-elle changer en 2017 ?