Ce Jeudi 25 Février 2016, l’on apprend par la famille de François Dupeyron sa mort, après un long combat contre la maladie qui le rongeait voici déjà quelques temps. Il a alors 65 ans. Auteur d’une dizaine de films, aussi marquants les uns que les autres, on se souviendra de lui comme du porte-parole des laissés pour comptes et de ceux qui ont été lésés par la vie. Retour sur une carrière qui mérite un grand hommage.
Sa personnalité et ses valeurs dépeintes dans ses œuvres
François Dupeyron était un de ces rares cinéastes dotées de valeurs indéfectibles qui s’apparentent à une lutte, plus ou moins utopique et irréalistes, aux côtés de ceux qu’on appelait les rebus de la société. Lui valant ainsi le titre de cinéaste social, cette personnalité devient sa signature en tant que personnalité dans le monde du cinéma français. Il produisait ses films en abordant les scénarios à la manière de contes et de songes, de manière à offrir un moyen de réchapper aux affres d’un quotidien pesant. Il a fait son petit bonhomme de chemin, loin des grosses productions et en marge de l’univers du cinéma, mais laisse cependant un héritage incommensurable à toute une génération par l’intermédiaire de films singuliers à l’image de sa sensibilité et de ce pessimisme énergique qui l’habitait. Gérard Dépardieu, un de ses proches amis, lui dédie des mots de toute beauté en disant que « C’est une voix qui s’éteint dans le monde du cinéma, et il manquera éternellement au cinéma, comme Truffaut ».
Ses œuvres, sa passion
Ses débuts sont marqués par son engagement dans une lutte politique qu’il poursuivra tout au long de sa carrière, à sa manière, en passant en revue les multiples façons de produire et de distribuer ses films. Mais il prend le temps de changer de cap en produisant son premier long-métrage de fiction, de son titre Drôle d’endroit pour une rencontre (1988). Il collaborera pour l’heure avec deux monstres-sacrés, Catherine Deneuve et Gérard Depardieu.Par la suite, Dupeyronprend un autre virage et abandonneles gros budgets. Il décide de miser moins sur les stars et recrute des comédiens plus discrets. EricCaravaca en est l’exemple parfait, car ils travailleront encore ensemble pour 4 autres films. Il continue de défendre ses valeurs en racontant des histoires au cœur des grandes questions et problématiques de la vie telles que La Chambre des officiers, C’est quoi la vie ?, Aide-toi, le ciel t’aidera ou encore Inguélézi.