Sur une carrière de 20 ans gravée de toutes les péripéties possibles, Arnaud Desplechin est enfin récompensé de ses efforts avec son premier César. Il reçoit une distinction de la Meilleure réalisation pour son œuvre intitulé « Trois souvenirs de ma jeunesse ». Gros plan sur le grand bonhomme et  son petit bonhomme de chemin.

Des sagas amoureuses réussies dont lui seul détient les secrets

C’est avec émotion que l’on se remémore les réalisations de ce grand homme du cinéma français. De son coté, c’était comme si c’était hier qu’il revivait les premières minutes de diffusion de « Comment je me suis disputé … (ma vie sexuelle) » sorti en 1996. Emu aux larmes, il s’exprime même en disant « Je ne vais pas savoir vous dire ma gratitude, ma joie et ma fierté », a-t-il déclaré lors de la cérémonie  tout en rajoutant « excusez-moi je suis trop ému. » Et il y a de quoi si l’on revient sur les milles et unes façon qu’il a imaginées pour relater au mieux les petits piments des sentiments adolescents de notre époque dans « Trois souvenirs… », et tout cela du haut de ses 55 ans. On se rappelle surement de la phrase culte qu’il nous assène lors la sortie du film qui dit sans ambages « Je suis vieux comme tout et je fais mon premier film ».

Petit rappel

« Trois souvenirs » s’inscrit donc comme le neuvième long métrage réalisé par  Arnaud Desplechin. L’on compte parmi ses œuvres un moyen métrage, « La vie des morts » (1991) ainsi que son premier long métrage en 1996 intiulé « La sentinelle ». « Comment je me suis disputé … (ma vie sexuelle) », qui raconte une histoire de jeunes parisiens intellectuels en trois heures de pellicules est tourné peu de temps après. Son troisième film, titré « Esther Kahn » est tourné à Londres et se déroule à la fin du 19e siècle. Un autre qui s’intitule « Jimmy P. » est tourné aux Etats-Unis avec Mathieu Amalric et Benicio del Toro. Né à Roubaix, le réalisateur décide d’y implanter la plupart de ses décors. Dans cette grande épopée, il a su s’entourer d’une équipe bien rodée de collaborateurs dont la plupart se sont forgés une relation avec lui depuis leurs formations à l’Idhec, entre 1981 à 1984.