On est le soir du 24 Février, c’est le coup de foudre total du public qui renoue avec un géant du cinéma en la personne de Léonardo DiCaprio. Un coup de théâtre qui laisse les plus mordus sans voix et les sceptiques bouche bée. De la neige, du sang, des coups de feux et le silence d’une solitude en plein cœur d’un paysage quasi désertique, voilà les principaux ingrédients qui ont conduit à la réussite de la sauce bien marinée du très attendu long métrage de « The Revenant ». Un film de toute beauté aux senteurs d’un vent de nomination, autant pour l’acteur que pour ceux qui étaient derrière la caméra. Voyons ça de plus près.
Léonardo DiCaprio fou furieux comme il ne l’a jamais été
Le rideau est tombé et ce que l’on a vu impressionne au-delà de toute espérance. Ce qui aurait pu être un moment grand-guignolesque est tout à coup transcendé en scènes relatant impérieusement l’allégorie de bravoure humaine. La rudesse de l’environnement dans lequel est peint le scénario ainsi que les diverses techniques de cadrage pour relater toute la beauté renfermée par ces montagnes blancs ont contribué largement à la beauté de ce film. L’on n’a jamais vu une telle rage chez Léonardo DiCaprio jusqu’à aujourd’hui. Une rage tellement ressentie au fond de lui contre ce destin qui l’a conduit à réchapper plus d’une fois à l’obtention de titres honorifiques pour son incroyable talent et qui déteint pratiquement sur sa performance aux cotés de Tom Hardy et de Domhnall Gleeson. Une passion ravageuse qui a donné naissance à une prestation sans commune mesure dans le rôle du soldat vengeur qu’il incarne ici.
Un décor bien planté pour mener au succès
Le mexicain Alejandro González Iñárritu n’aurait pas pu mieux trouver qu’un paysage sauvage, enneigé et des conditions de survie quasi insupportable pour réaliser sa virtuosité déjà connue après le succès d’un certain « Birdman ». On renoue avec une culture de la perfection longtemps oubliée grâce à des mises en scène minutieuses et un travail de recherche poussé ne souffrant d’aucun laisser aller. On ne s’étonne même pas de l’amour des détails implantés dans le décor du film, qui pousse jusqu’à un degré frisant l’extrémisme où l’on dépeint le héro dans une barbe de terre et de bave gelée, et où sont décrites des blessures dégoutantes avec des lèvres meurtries. Ne pas planter ses ongles dans son siège lorsque la fameuse scène de l’attaque de l’ours arrive est presque impossible. L’expérience promet d’être ressentie jusqu’au bout des ongles par les spectateurs alors pourquoi nier l’évidence d’une œuvre qui n’aura d’autre issue que d’être oscarisée ?