Joker, une série niée d’opinions mythiques de bandes dessinées qui semble déjà être un phénomène un mois avant son ouverture, est un film qui ne pourrait exister actuellement, à ce moment précis histoire de la culture pop. Il existe, pour une part, une certaine actualité exploitante dans le film, dans la manière dont il tente de tenir un miroir craqué comme celui que Jack Nicholson a brisé au cours de son propre mandat sous le maquillage du clown, dans une démence américaine effrayante et effrénée.
Un mélange de rage et de désillusion qui couve tant d’horreur en 2019. Cela pourrait expliquer en partie pourquoi Lucrecia Martel et ses collègues jurés de Venise lui ont plutôt choqué de lui remettre le Lion d’or il y a quelques jours.
Un véritable blockbuster
Le blockbuster contemporain doit également reconnaître qu’il n’y a pratiquement aucun moyen d’obtenir un feu vert à un moment donné auparavant. Même plus que Logan ou Deadpool, il s’agit d’une conséquence improbable de notre époque actuelle de saturation en super-héros: une histoire d’origine axée sur les personnages et sans personnages, ni scènes d’action ni CGI, entièrement construite autour de la folie et du désespoir.
Voici la bande annonce de ce film :
En termes de croisé en cape, Joker joue comme une pièce unique d’ Elseworlds , insérant peut-être l’antagoniste le plus célèbre de toutes les bandes dessinées dans un nouveau psychodrame mordant de Hollywood.
Un titre parfaitement réalisé
Dès le début, le réalisateur Todd Phillips filme Phoenix par derrière alors qu’il se faufile dans une rue animée et nous voyons dans la démarche de l’acteur l’impressionnant fantôme de Travis Bickle, ce rat en ébullition dans la cage d’une grande ville.
Si le lien entre Scorsese n’est pas assez clair, il y a aussi Robert De Niro, interprété essentiellement dans le rôle de Jerry Lewis contre lequel il joue dans The King Of Comedy, c’est-à-dire comme un animateur de talk-show imité de loin, et éventuellement fermé, par un comique aspirant obsessionnel.